Le Cirque des Evettes contient des trésors botaniques insoupçonnés dont nous allons vous partager quelques-uns.
C’est après une ascension à partir de Bonneval-sur-Arc (environ 1600 mètres d’altitude) jusqu’au col des Evettes (2580 mètres environ) sur un versant Nord présentant des pelouses alpines fraiches, que nous tombons sur la seule station française de Gentianella ramosa.
Toujours au niveau du col, nous apercevons plusieurs androsaces dont Androsace alpina et Androsace obtusifolia.
Nous chercherons en vain la Saxifrage de seguier, pourtant signalé dans le secteur. A défaut, nous pourrons observer Saxifraga androsacea, Saxifraga biflora et Saxifraga oppositifolia.
La vue sur le cirque est magnifique.
A noter, que le glacier des Evettes a reculé de plusieurs kilomètres entre 1950 et aujourd’hui : Le réchauffement climatique est clairement indéniable à l’échelle de temps humaine.
Nous poursuivons en direction du lac s’étant créé après le recul glaciaire. Saxifraga aizoides accompagne Carex bicolor (protection nationale) et tout un cortège de saules dont Salix helvetica (protection nationale), Salix reticulata, Salix retusa. Trifolium badium abonde, ainsi que Ranunculus glacialis sur les bords des torrents avec Juncus jacquini.
La redescente vers le refuge nous permet d’observer le commun Sparganium angustifolium dans plusieurs petits lacs.
Nous envisageons la descente le long de la cascade via des cordes. Cette descente ne pose pas de problème particulier. Nous y observons sur le versant est Campanula barbata qui n’est pas rare dans ce secteur. Selaginella selaginoides est abondante dans ce milieu frais.
En poursuivant notre descente, nous rencontrons Bupleurum stellatum, puis différentes aconits dans la détermination n’est pas des plus évidentes (sommes-nous en présence d’hybrides ? ou de l’aconit du valais signalé dans le secteur puis contesté) .
Nous avons évidemment réalisé un inventaire bien plus important mais nous ne pouvions pas tout vous présenter dans le cadre de cet article. Une belle randonnée vous permettra de découvrir d’autres espèces typiques de ces milieux d’altitude, certaines sont très rares.
Bonjour
Très beau descriptif, qui donne envie d’y aller.
Pour la selaginella, je dirais plutôt Huperzia selago.
Cdlt