La flore remarquable de Cerbère

Une flore riche avec quelques endémiques :
La commune de Cerbère se trouve dans le massif des Albères le long du littoral. La côte rocheuse des Albères constitue les derniers reliefs à l’est de la chaine des Pyrénées. Cette zone limitée abrite des espèces endémiques et constitue des associations végétales uniques. Différents facteurs participent à cette richesse floristique : l’altitude, l’humidité, l’exposition aux embruns marins, le vent.

Quand la roche permet la constitution d’un léger sol et dans les zones moins exposées aux embruns, l’Armérie du Roussillon (Armeria ruscinonensis Girard subsp. ruscinonensis), le Plantain subulé (Plantago subulata L.) et la carotte marine (Daucus carota subsp. hispanicus (Gouan) Thell. ) constituent de petites étendues.

Le haut des falaises littorales est occupé par l’œillet de catalogne (Dianthus pyrenaicus subsp. attenuatus (Sm.) Bernal, Laínz & Muñoz Garm.), le plantain subulé (Plantago subulata L.), le polycarpon de Catalogne (Polycarpon polycarpoides subsp. catalaunicum O.Bolòs & Vigo).

L’œillet de catalogne se trouve souvent en présence de la Passerine hirsute (Thymelaea hirsuta (L.) Endl.) en particulier en arrière des falaises où le vent et les embruns sont moins importants. S’y ajoutent le plantain subulé (Plantago subulata L.) et la fétuque glauque (Festuca glauca Vill.). C’est dans cette zone que l’on trouve en accompagnement des espèces plus caractéristiques des falaises et d’autres franchement plus xérophiles et méditerranéennes.

En haut des falaises, il n’est pas rare de trouver également la Passerine hirsute (Thymelaea hirsuta (L.) Endl.), la Camphorine de Montpelier (Camphorosma monspeliaca L.), le laiteron délicat (Sonchus tenerrimus L.) et le Lavandin (Lavandula stoechas L.).

Une autre association est plus en retrait, elle est constituée de pelouses xérophiles méso méditerranéennes avec des espèces telles que l’Asphodelèle rameuse (Asphodelus ramosus L.), le Dactyle d’Espagne (Dactylis glomerata subsp. hispanica (Roth) Nyman), le Brachypode rameux (Brachypodium retusum (Pers.) P.Beauv.) et la Frankénie hirsute (Frankenia hirsuta L.).

A l’embouchure des petits cours d’eau, quand il y a un replat suffisant, ce sont les Tamaris africain (Tamarix africana Poir.) et Tamaris des canaries (Tamarix canariensis Willd.) qu’on retrouve dans les zones les plus abrités et les plus chaudes du littoral. Ceci constitue l’association phytosociologique Tamaricion africanae. Un peu au-dessus de cette dernière, se trouvent les fourrés de Gattiliers (Vitex agnus-castus) constituant l’association Nerion oleandri.

Les collines littorales sont occupées par des plantes méso-méditerranéennes. On y retrouve le figuier d’inde (Opuntia ficus-indica (L.) Mill.) et l’Aloès maculé (Aloe maculata All.) qui s’est naturalisé , des matorrals constitués de Cytises épineux (Cytisus spinosus (L.) Bubani) et du plus rare Cytisus infestus (C.Presl) Guss. avec ses gousses poilus (uniquement en France dans les Albères).
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