L’abeille, le crabe et l’orchidée

Ce titre « l’abeille, le crabe et l’orchidée » pourrait rappeler le titre d’un livre de Jacques-Yves Cousteau : « L’homme, la pieuvre et l’orchidée », son dernier livre que je vous conseille de lire. Derrière ce titre, se cache comme vous allez le voir la relation entre trois êtres vivants, où un des acteurs est tout comme l’homme cruel, mais l’est contrairement à ce dernier par nécessité et par survie.

La scène se situe sur une orchidée sur une des pelouses naturelles de la vallée de la Loire plus particulièrement dans la commune de Sandillon. Veuillez noter que cette orchidée est une découverte sur la commune puisqu’elle n’avait jamais été relevée (voir les données du conservatoire botanique national du bassin parisien). Il s’agit de l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) qui est de la famille de l’orchidée et qui est relativement commune. Celle-ci bénéficie d’une protection dans le département de la Loire, mais aussi au niveau internationnal par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Il s’agit d’une magnifique orchidée des pelouses sèches qui passe relativement inaperçue et qui présente la particularité de dégager une odeur de bouc. 

l'orchis bouc (Himantoglossum hircinum)

l'orchis bouc (Himantoglossum hircinum)

Sur cette orchidée viennent butiner de nombreux insectes, et plus particulièrement une abeille :

Une abeille butine sur l'orchidée

Une abeille butine sur l'orchidée

Sur cette dernière photo, montrant les ravissants labelles des fleurs de l’orchis bouc, on détecte une abeille. On ne soupsonne absolument pas le drame qui est en train de se produire. Effectuons un zoom sur cette abeille pour essayer de déceler un élément de réponse :

L'abeille, le crabe et l'orchidée

L'abeille, le crabe et l'orchidée

Sur cet agrandissement, vous observez toujours l’abeille mais elle n’est pas en train de butiner : elle est victime d’une araignée crabe (celle-ci ne tisse pas de toile mais attend ses proies généralement sur les fleurs) dont le mimétisme avec les fleurs de l’orchidée est frappant.

Vous trouverez cette scène cruelle, elle l’est. Mais elle est nécessaire, indispensable : elle assure la survie d’un être vivant ainsi que la biodiversité. L’homme est tout aussi cruel mais il l’est de manière complètement gratuite, intéressée par cette notion inventée par lui : l’argent. Ce dernier provoque tout de même la 6ème ère des plus grandes extinctions, la plus destructrice en espèces vivantes qu’est connu notre planète!
Je voulais vous montrer à travers cette scène que derrière la beauté de la Nature, celle-ci peut s’avérer bien cruelle mais que cette cruauté est nécessaire pour en assurer la biodiversité, toute sa richesse.

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